Pour éviter l’anxiété, Charlotte Church a répondu « j’ai changé ma vie »

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Si vous avez déjà bu de l’alcool, il y a de fortes chances que vous vous êtes réveillé avec des regrets. Certains auraient regretté d’avoir bu ce troisième (ou même cinquième) grand verre de vin. Le regret d’avoir fait un numéro de danse solo lors d’une fête à la maison. Ou encore d’avoir ouvert votre cœur à propos de votre rupture à un ancien collègue. Alors que poliment ce dernier vous avait simplement demandé « comment ça va. »

Ce sentiment est très particulier, car c’est un mélange de peur et de regret. Celui-ci peut vous faire hurler d’angoisse lorsque vous tirez la couette au-dessus de votre tête.

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L’anxiété causée par une gueule de bois

Avec son propre terme anglais « l’hangxiety », il décrit la sensation comme un sentiment de culpabilité, de stress et d’inquiétude. Dans la plupart des cas, c’est ce que vous ressentez le lendemain d’une crise d’alcoolisme.

Une personne qui s’est identifiée à ce scénario est la chanteuse Charlotte Church, 33 ans. Après une gueule de bois du Nouvel An, cette artiste a écrit dans un article qu’elle avait juré de quitter sa dépendance. « Je ne veux plus faire face à la pendaison : la panique rampante, la honte, la culpabilité », a-t-elle affirmé. Par ailleurs, la jeune femme a déjà renoncé au catholicisme.

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Après avoir fait deux mois d’abstinence à l’alcool, Church admet qu’elle n’a pas l’intention d’être complètement abstinente. « Ma capacité pour toutes choses s’est améliorée. Non, pas amélioré… restauré », a-t-elle avoué.

Ce qui était amusant à l’adolescence est devenu de la torture au milieu de la vingtaine

Lorsque vous commencez à boire pour la première fois à l’adolescence, la gueule de bois fait partie du plaisir. Vous jouez à l’adulte, vous vous plaignez de la façon dont vous vous sentez, et vous vous roulez dans tous les sens. Et le plus amusant, c’est de se rappeler ce qui s’est passé la veille au soir. Peut-être que cela va de pair avec le fait de devenir un vrai adulte avec de vraies responsabilités.

Pour Charlotte, l’anxiété a commencé vers le milieu de la vingtaine. Entre autres, elle a fait des recherches en parallèle et la cause serait multiple. Pour explication scientifique, ce serait une combinaison d’hypoglycémie, de déshydratation, de manque de sommeil et d’un manque de sérotonine. Ces problèmes entraînent alors une fusion du système nerveux.

Dans la trentaine, Church a commencé à constater que sa gueule de bois s’accompagnait d’une panique en spirale et d’un profond regret. De plus, c’était quelque chose de bien pire que la gueule de bois. « Mon cerveau devenait si sauvage qu’il me faisait souvent avoir une crise de panique. », a-t-elle décrit. Cependant, elle a ignoré tout ce qui se passait. Par la suite, ce sentiment a commencé à se répandre de la gueule de bois aux jours normaux d’abstinence.

La consommation d’alcool était devenue un mécanisme d’adaptation

Il y a quatre ans, Church a reçu un diagnostic parlant de trouble anxieux généralisé. C’était après le décès de son meilleur ami. La situation l’a fait sentir encore plus mal, ce qui l’avait fait boire plus que d’habitude. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle a réalisé que sa consommation régulière d’alcool était devenue un mécanisme d’adaptation à l’anxiété. L’habitude s’est déjà installée dans son cerveau, et plus encore.

Sophie Robinson-Matthews, membre d’un service de soutien et d’aide, apporte quelques éclaircissements. Ce spécialiste explique que le cas est fréquent chez les personnes souffrant d’anxiété. Lorsqu’on boit de l’alcool, on se sent plus calme, car cela provoque une poussée de sérotonine. Mais dès le réveil au lendemain, l’anxiété est vite revenue. Ensuite, la personne a envie de boire à nouveau pour soulager ces sentiments, et le mal devient cyclique. En vérité, le problème vient du sevrage durant que le corps traite l’alcool consommé.

Il faut briser le cycle

Ceux qui ont rompu ce cycle boivent beaucoup moins qu’avant. Toutefois, cela ne veut pas dire que l’abstinence est stricte. Là où Church descendait une bouteille de vin assez facilement en un soir, maintenant, elle boit rarement en semaine. Désormais, l’artiste ne sort plus que deux fois par mois, contre trois fois par semaine avant.

Au final, Charlotte Church a remarqué que sa santé mentale est en bien meilleure forme actuellement. En plus de voir ces périodes de profonde anxiété chuter en régularité et en intensité, elle se sent bien mieux dans sa peau. « Je prends des décisions plus rationnelles, je dors mieux, je mange mieux et, surtout, je ne me déteste pas sous une couette… », a-t-elle partagé.

Dans la majorité des cas, l’individu anxieux et alcoolique ne peut se défaire de cette emprise tout seul. Les personnes souffrant de ce problème ont besoin d’être entouré, surtout pendant les périodes d’abstinence. En réalité, si c’est une personne qui souffre, c’est toute la famille qui risque d’être détruite.